#27 Watchlist 📺📋 myCanal (Partie 2)
Nouveautés de fin d'année - Contenus à ne pas manquer en 2022 - Pépites méconnues
Hola la commu, avant de rentrer dans le détail de cette deuxième watchlist myCanal, je vous annonce qu’à partir de maintenant Côté séries devient une newsletter bimensuelle. Ainsi, un dimanche sur deux vous recevrez les nouveaux articles dans votre boîte mail, comme ça sans rien faire. En effet mes différents projets avancent -je vous parlais la semaine dernière de mon podcast en devenir- et je me dois donc de ralentir un peu sur cette newsletter.
Pour ceux qui me suivent sur Instagram vous avez sûrement remarqué les supers graphismes que m’a fait mon designer Nathan 🤩 Pour les autres sachez que j’y donne Mon avis sur les derniers contenus que j’ai apprécié -ou moins- et j’y relaye aussi les articles Côté séries et prochainement la comm’ du podcast. Donc n’hésitez pas à me suivre là-bas pour toujours plus de reco de qualité !
Allez c’est parti pour l’article de la semaine, vous aviez voté lors de la dernière Watchlist Netflix (II) pour Canal comme nouvelle plateforme de choix pour ce format. Eh bien c’est chose faite alors ne perdons pas de temps et rentrons dans le détail de ces 9 nouveaux contenus divisés en trois catégories :
💦 Des nouveautés toute fraîche pour cette fin d’année
🛑 Des contenus à ne pas manquer en 2022
🍷 Des pépites qui vieillissent comme du bon vin
Les nouveautés de fin d’année
Je ne vais pas vous mentir, Canal ne brille pas cette année par ses productions propres, après avoir frappé très bas avec Le Flambeau (dont je faisais une critique salée il y a 6 mois) et surtout Infiniti, Canal réussit l’exploit de la pire série de l’année avec Marie-Antoinette. Allez je ne crache pas plus de venin ici, j’ai déjà étayé mon avis sur Instagram (cf la photo et son lien directement dessus parce qu’on arrête pas le progrès)
Mood 🎤💂🍑
Ce n’est clairement pas une série qui plaira à tout le monde. Dérangeante, Mood appuie là où ça fait mal en dressant le portrait poignant d’une jeune londonienne qui rêve de vivre de sa musique et dont le talent est contenu pour l’instant à quelques intermèdes musicaux qui rythment la série. Oui, car Sasha est une protagoniste -at first- antipathique et narcissique qui glisse progressivement dans les bas fonds des réseaux “érotiques” comme OnlyFans. La série jouit de la qualité des drames britanniques qui savent nous faire réfléchir autant que nous divertir -on s’approche presque sur la fin de l’excellence de I may destroy you, oui oui, n’hésitez plus. Nicole Lecky -créatrice, scénariste et actrice principale- livre avec Mood une critique tendre mais quasi alarmiste de la génération Z et des dérives qu’elle subit comme l’anxiété, la banalisation du travail du sexe, de la drogue ou des réseaux sociaux décrits comme une prison dorée pour les jeunes influenceurs. Elle en parle dans cette interview mieux que moi, à regarder pour les plus dubitatifs.
Mini-série de 6 épisodes de 45 minutes disponible dès demain sur Canal
The Staircase ⚰👨⚖📹
The Staircase n’est pas la série de l’année, un peu lente par moment il est vrai, mais ce drame légale qui reprend une affaire américaine ultramédiatisée saura vous tenir en haleine. On brûle de connaitre le fin mot de l’histoire. L’histoire en question ? Une femme est retrouvée morte en bas de la cage d’escalier par son mari qui appelle les secours en larmes, seulement la scène laisse croire à un meurtre. S’en suit un procès qui divisera leur famille recomposée au fur et à mesure des révélations. C’est aussi l’occasion de retrouver à l’écran d’immenses acteurs comme Colin Firth ou Toni Colette ! Existe aussi sur le catalogue de Canal le documentaire éponyme très reconnu (Soupçons en VF), mis en abyme dans la série, que je n’ai pas eu le temps de regarder mais qui peut être une alternative très qualitative.
Mini-série de 8 x 1h04 pour la série ; le documentaire contient lui 13 x 48 minutes
En corps (film) 💃🕺
Merci Pierre pour cette reco ciné fraîchement débarquée sur la plateforme !
En corps est une petite pépite signée Cédric Klapisch. Le réalisateur de L’Auberge Espagnole nous propose une immersion dans le monde de la danse, du classique au hip-hop, et il emporte avec lui aussi bien les passionnés que les profanes. Pourquoi le regarder ? Parce que c’est beau, parce que c’est drôle, parce que le film donne le smile autant qu’il nous tire quelques larmes. Les acteurs sont tous brillants, des premiers rôles aux plus secondaires, on pardonne facilement certains dialogues légers pour rejoindre cette danse humaine de réarmement moral ! La leçon de cinéma s’ajoute à celle plus philosophique et ces deux heures sont pleines d’émotions et d’espoir. A voir.
A ne pas manquer en 2022
Des gens bien ordinaires 🔞🚻
Cette mini-série française reprend parfaitement l’adage court mais intense. Création Canal+ décalé. Ovidie nous présente sans détour le derrière d'une industrie souvent stigmatisée : celle du porno. On découvre un monde plutôt banale, bas de gamme et prolifique, délaissé par hypocrisie, faisant des acteurs -et donc des actrices- des personnes à exploiter et vulnérables. Oui car la série use d’une inversion des rôles Homme/Femme dans cette société réinventée, un procédé simple mais efficace qui dénonce le sexisme ordinaire. La série finit de nous séduire avec l’excellent jeu d’acteur et sa photographie rétro avec son étalonnage monochrome et ses plans 4:3. En bref, Des gens bien ordinaires porte un message féministe pour un porno égalitaire et la fin du male gaze. Simple et efficace je vous dis !!
Mini-série de 8 épisodes de 15 minutes en moyenne
Breeders 👪😂
Je vous avais parlé de cette série il y a bien longtemps, dans ma sélection humour British, oh wow. Breeders s’attaque à la parentalité sans aucun filtre avec un père proche de l’anti-héros, un choix osé pour une comédie familiale qui fonctionne à merveille avec le talentueux Martin Freeman. Breeders s’affranchit du politiquement correct dans sa représentation de la famille nucléaire et c’est -il faut l’avouer- hilarant. Si les premiers épisodes sont un poil brouillons voire bruyants, la série trouve rapidement son rythme et touche la corde sensible en montrant les sentiments paradoxaux que peuvent éprouver de jeunes parents. Elle s’attarde autant sur les enfants du couple que les grands parents et devient finalement une drôle d’épopée intergénérationnelle et attendrissante. Breeders nous rappelle chaleureusement que la vie est pleine d’imprévus et c’est pour ça que la famille -aussi dysfonctionnelle soit-elle- est importante.
3 saisons de 10 épisodes de 25 minutes sont disponibles, la quatrième arrivera en 2023
Séries : British Touch 🇬🇧🤴 (Documentaire)
Depuis que Côté séries existe, je ne cesse de vous bassiner avec la qualité inébranlable des séries britanniques -encore 1/3 de cette sélection… J’en ai fait une sélection dédiée, des reco et des critiques, en espérant avoir convaincu quelques nouveaux fidèles de la suprématie de nos voisins d’outre-manche en la matière. Alors ce documentaire tombe à pic pour étayer mon propos -et surtout j’ai beaucoup appris en le regardant sur le pourquoi du comment. Pour tous les passionnés de séries -je crois qu’il y en a- n’hésitez pas à dévorer ce documentaire d’1h14 qui revient avec intelligence et de nombreuses interviews de créateurs anglais sur un savoir-faire national à chérir.
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Les pépites méconnues
Patria 🙎🏻♀️⚰️🇪🇸
Mini-série espagnole sortie fin 2020, il s’agit de l’adaptation du roman éponyme par Fernando Aramburu pour HBO Europe. Un drame puissant et déchirant qui relate les conséquences des actes terroristes menés par l’ETA depuis la mort de Franco jusqu’en 2011 dans un village industriel reculé du Pais Vasco. Au cœur se trouvent deux matriarches séparées par cette guérilla urbaine qui prend un grave tournant quand les pertes deviennent humaines. La série prend le temps de montrer l’ensemble des points de vue et sort alors d’une représentation binaire d’un conflit encore très récent et douloureux mais elle n’oublie pas de dénoncer les stigmatisations qui inhibent tout débat public, qui plus est quand les institutions politiques et religieuses gangrènent la situation pour servir leurs propres intérêts. Ainsi l’histoire se réécrit à mesure que les ragots imposent leur vérité. Diffamation, chantage, assassinat. La violence est une impasse bien réelle. Et l’émotion n’a d’égal que la fierté de ces personnages qui avancent chacun à leur manière dans une vie où même les victimes ont perdu leur innocence. Bouleversant.
Mini série de 8 épisodes de 52 minutes
Généra+ion 🏳️🌈💏
Génération est une autre série coup de cœur que je recommande à tous ceux qui souhaitent retrouver une bande de lycéens queer, woke et en pleine découverte de leur libido. Le pitch vous parait familier ? Pourtant le rendu change ! On est là dans une pure dramédie chorale et inclusive où le groupe de pote est en construction et où les différents points de vue s’alternent, allant parfois jusqu’à rejouer certaines scènes. L’ambiance californienne est résolument joyeuse, bienveillante et c’est rafraichissant de voir ces millienals LGBTQ+ être fiers, fini la honte, iels sont les cools kids de l’établissement. Un vrai plaisir qui malheureusement ne connaitra qu’une seule saison.
16 épisodes de 30 minutes disponibles
The Good Lord Bird 🇺🇸🐎
Autre mini-série de 2020, The Good Lord Bird dénote des autres productions du genre en s’attaquant à un sujet sérieux comme l’esclavage aux Etats-Unis au 19è siècle avec un humour irrésistible. Ce drame historique reprend la figure de l'abolitionniste et délirant John Brown. Ambitieux, il veut provoquer la révolte des esclaves et parcourt le pays avec sa famille hétéroclite pour y parvenir. Onion, un jeune adolescent et ancien esclave rejoint sa troupe et ensemble ils nous embarquent dans une épopée épique où scènes d’actions, grands discours et dialogues décalés servent la même cause : mettre fin à cette ignominie. La série est une vraie réussite tant dans la réalisation que l’écriture et Ethan Hawke bluffe dans le rôle du révolutionnaire illuminé.
Mini-série de 7 x 45 minutes
A dans 15 jours pour …
En corps
émotions et espoir, qu on apprécie ou pas la danse on y va 😁