#15 SĂ©lection LGBTQ+ đłïžâđđłïžââ§ïž Heartstopper, Cucumber, POSE
Inclusivité - Représentation des minorités - Lutte contre l'homophobie et la transphobie - Séries touchantes et inspirantes - Culture queer
Câest le mois des fiertĂ©s đ€© ! Un moment capital pour toute la communautĂ© LGBTQ+, porte-parole dâun mouvement plein dâamour qui concerne TOUT le monde. Pour ses membres -mĂȘme les plus rĂ©cents ou timides- câest lâoccasion de mieux se comprendre, de sâaccepter au point dâĂȘtre fiers et de dĂ©couvrir le pouvoir de la solidaritĂ©. Pour les autres câest un moment tout aussi important pour Ă©couter, sâouvrir, sâĂ©duquer, apprendre Ă ĂȘtre inclusif et dĂ©couvrir le pouvoir de la solidaritĂ©, Ă©galement.
Et si je vous parle de tout ça au travers des sĂ©ries, ce nâest pas un hasard, câest parce que par leur format mĂȘme, elles sont des Ćuvres puissantes et patientes qui mettent en avant des personnages forts, pour certains devenus des modĂšles qui nous accompagnent au fil du temps, oĂč que lâon soit. Elles ont Ă©tĂ© pour moi un soutien sans faille, les premiĂšres Ă me montrer quâil est possible dâĂȘtre qui lâon est, que personne dâautre que soi-mĂȘme ne doit nous dire comment vivre ou ĂȘtre heureux, que lâon est libre dâaimer qui lâon aime. Je pense notamment Ă la sĂ©rie Looking (OCS) qui en montrant la vie quotidienne -entre amour, projets et amis- de trois hommes gay Ă San Francisco. Loin des seuls clichĂ©s longtemps moquĂ©s que lâon trouvait dans les mĂ©dias il y a encore peu, Looking mâa donnĂ© ces modĂšles que je nâavais pas, que je nâosais mĂȘme pas rĂȘver. Jâai dĂ©couvert quâune vie âqueer et banaleâ Ă©tait non seulement possible mais mon unique moyen dâĂȘtre heureux.
Aujourdâhui jâai la chance de vivre cette vie. Et je suis reconnaissant quâil y ait dĂ©sormais mille façons de âvivre une vie LGBTQ+â. Mais cela ne veut pas dire quâil nây a jamais dâembuches, de remarques dĂ©placĂ©es, dâatmosphĂšres malveillantes, de regards dĂ©sapprobateurs, de barriĂšres psychologiques. DâaprĂšs le dernier baromĂštre Ifop 2022, une personne LGBTQ+ sur deux cache son orientation sexuelle Ă ses collĂšgues, en grande partie pour âprĂ©server sa carriĂšre et son bien-ĂȘtreâ. Sans parler de lâimpossibilitĂ© de tenir la main de celui que jâaime dans un pays sur trois sur cette planĂšte sous peine dâaller en prison, sachant que le nombre dâagressions homophobes et transphobes dans les deux autres tiers ne diminuent pas, bien au contraire.
Alors quelle autre arme que la fiertĂ© et lâamour reste-t-il face Ă la haine, la honte et la peur ? Car ces derniĂšres sont bien plus insidieuses quâon ne le croit. Et sans le moindre orgueil, elles finiront par vous bouffer. Câest pourquoi le mois des fiertĂ©s existe, car on a encore besoin dâĂȘtre tous ensemble pour se sentir plus fort et guĂ©rir les blessures, car verbaliser quâon nâest pas hĂ©tĂ©ro ou cis reste attendu ou sujet Ă commentaires, car un coming out reste toujours difficile et nâest que le dĂ©but de lâacceptation de soi, et câest la responsabilitĂ© de tous dây remĂ©dier.
Les trois sĂ©ries que jâai sĂ©lectionnĂ©es nâont pas de pouvoir magique, elles permettront simplement aux personnes LGBTQ+ de rencontrer dâautres membres fictifs de leur famille adoptive et je lâespĂšre dâĂȘtre empowered -habilitĂ©* en français me dit-on dans lâoreillette... Pour les autres elles seront lâapprentissage dâune culture et un voyage empathique ludique. Dans tous les cas, jâespĂšre quâelles seront bientĂŽt aussi chĂšres Ă vos yeux quâaux miens. Elles parlent chacune des difficultĂ©s rencontrĂ©es par des personnes LGBTQ+ Ă des Ă©poques diffĂ©rentes, dans des contextes distincts et Ă des Ăąges autres. Mais elles parlent toutes de cet amour triomphant qui Ă©mane dâune fiertĂ© parfois latente, que ce soit avec tendresse et maladresse pour nos jeunes adolescent·es dans Heartsopper (Netflix), avec humour et poigne dans la mini-sĂ©rie Cucumber (Canal+) et nos adultes en mal de relations banales, ou enfin avec strass et paillettes dans POSE (Canal+) qui cĂ©lĂšbre les ball rooms et le voguing Ă New York en pleines annĂ©es SIDA.
Bien sĂ»r comme lâamour nâa pas de frontiĂšres, de plateformes attitrĂ©es ni mĂȘme de format je vous recommanderai Ă la fin de cette sĂ©lection plein dâautres contenus pour occuper tout ce mois des fiertĂ©s (dont une partie francophone et/ou gratuite).
Heartstopper đŹđđ
Adaptation du roman graphique britannique Ă©ponyme dâAlice Oseman, Heartstopper est une des rĂ©vĂ©lations de lâannĂ©e. DĂ©jĂ renouvelĂ©es pour deux saisons supplĂ©mentaires, les aventures de nos jeunes collĂ©gien·nes queers ont de beaux jours devant elles et rien ne pourrait me ravir plus. Une comĂ©die romantique Ă dĂ©couvrir de suite sur Netflix.
Alors quâest-ce que ça raconte ? đ
Nick et Charlie ont une annĂ©e dâĂ©cart mais le temps passĂ© ensemble au collĂšge et au rugby fait naitre une Ă©tincelle, Ă moins que ce ne soit la flamme de lâamour qui les amĂšne Ă se suivre... Mais comment se fier Ă ces sentiments encore inĂ©dits ? Peuvent-ils se confier Ă dâautres adolescent·es ?
Pourquoi câest top ? đ
Heartstopper est la benjamine de cette sĂ©lection : la sĂ©rie la plus rĂ©cente qui met en avant les personnages les plus jeunes. La sĂ©rie pose remarquablement le cadre du collĂšge, univers de lâinnocence et des corps immaculĂ©s, des devoirs aprĂšs les cours et des activitĂ©s extra-scolaires. Mais sây trouvent aussi le bullying, la pression sociale, les jalousies (amicales) et la mĂ©chancetĂ© gratuite. LâĂąge ingrat somme toute. Heartstopper aborde la dĂ©couverte des premiers Ă©mois avec douceur, timiditĂ©, et une tendresse inĂ©galĂ©e. La camĂ©ra nâĂ©vite pas les gros plans, elle affronte les regards fuyants, les mains moites, les bĂ©gaiements timides. Des dessins -hĂ©ritĂ©s de la BD- se superposent parfois aux images, un hommage pas franchement rĂ©ussi qui ajoute cependant un dernier voile de douceur. Et une fois le premier Ă©pisode un poil hĂ©sitant passĂ©, la sĂ©rie fonce droit vers le cĆur et ne cesse dâĂ©mouvoir. Premier baiser, premiĂšre dispute, rejet, confidence, insulte, cĂąlin familial. Toutes les maladresses et pĂ©ripĂ©ties des dĂ©buts romantiques sont retranscrites avec une fidĂ©litĂ© Ă©mue.
Heartstopper impressionne donc par sa capacitĂ© Ă mĂ©langer lâamour universel avec les problĂ©matiques LGBTQ+. Elle parle avec bienveillance du coming out (bi) difficile pour un mec qui ne correspond pas aux stĂ©rĂ©otypes que la sociĂ©tĂ© en attend, de la difficultĂ© pour une collĂ©gienne dâencaisser les remarques de ses camarades sur son nouvel amour lesbien, de la transition de genre dâune adolescente et de la violence psychologique des amours cachĂ©s subis par un jeune homosexuel. Elle brille dâinclusivitĂ© en touchant -au second plan certes- un maximum de lettres de la communautĂ© et montre ingĂ©nieusement la facilitĂ© des personnes LGBTQ+ Ă connecter entre elles. La sĂ©rie nous cueille, simplement, grĂące Ă une Ă©criture toujours naturelle et son casting impeccable. Car si la sĂ©rie est aussi attachante câest que la complicitĂ© entre les protagonistes est Ă©vidente, câest ensemble quâils se dĂ©couvrent et se trouvent, quâils se sentent eux-mĂȘmes, Ă lâaise, loin des injonctions de groupes et de tous ces rĂŽles Ă jouer. Leur alchimie est Ă©lectrique. Les Ă©pisodes sâenchainent Ă une vitesse folle, si bien quâon attend dĂ©jĂ la rentrĂ©e. Vivement la suite !
1 saison disponible Ă ce jour sur Netflix, de 8 Ă©pisodes de 25 minutes environ
Cucumber đ„đŹđ§
AprĂšs le coming out vient lâexploration. Et pour aborder le sujet du sexe et de la romance homosexuelle rien de mieux que lâhumour grisant de Cucumber, une mini-sĂ©rie qui questionne tout ce qui touche Ă la vie sentimentale, sans jugement, sans honte et sans dĂ©tour. Et si vous avez aimĂ© les incontournables Years & Years et Itâs a sin, vous allez adorer cette autre crĂ©ation du gĂ©nial Russell T Davies, immense showrunner britannique dont lâensemble des Ćuvres est dĂ©sormais disponible sur myCanal et câest une (trĂšs) bonne nouvelle.
Alors quâest-ce quâelle raconte ? đ
La vie en apparence tranquille de Henry et Lance, deux quinquagĂ©naires en couple depuis maintenant neuf ans dans la ville de Manchester. Et si leur relation bat clairement de lâaile, oseront-ils vivre leurs nouvelles obsessions ?
Pourquoi câest top ? đ
On pourrait difficilement rentrer plus vite dans le sujet que Cucumber et pour une sĂ©rie qui parle de sexe, elle reste toujours du cĂŽtĂ© ludique et drĂŽle sans tomber dans le vulgaire ou le grossier. Et sâil faut attendre le deuxiĂšme Ă©pisode pour que lâintrigue sâĂ©toffe, ça ne bande pas mou bien longtemps et le pilote montre dĂ©jĂ la qualitĂ© dâĂ©criture de la sĂ©rie qui alterne quiproquos explosifs, situations embarrassantes avec le voisinage et chimĂšres coquines. Profitant donc dâune palette de ressort comique impressionnante, la sĂ©rie peut se permettre dâĂȘtre assez intense, qui plus est comme elle joue avec le non-verbal. Car on retrouve le mĂȘme montage efficace et tordant de Years & Years qui utilisait des musiques enivrantes pour crĂ©er une ambiance catastrophe ; dans Cucumber câest au service du rire et ça fonctionne merveilleusement. Dans chaque scĂšne sâimmisce donc un dĂ©calage amusant, on retrouve chez les protagonistes une tension Ă la fois cocasse et humaine assez puissante. A lâinstar dâHenry, aussi fascinĂ© par la beautĂ© du corps masculin que pĂ©trifiĂ© Ă lâidĂ©e mĂȘme de la sodomie. Un bijou de comĂ©die !
Et la force de Cucumber câest dâallier Ă cette forme travaillĂ©e un fond pertinent sur la vie quotidienne des hommes gays -oui, je confesse quâelle se concentre uniquement sur les lettre G et B. Elle aborde la peur dâĂȘtre seule, dâĂȘtre rejeter, de sâaccepter. Elle questionne la libido sous toutes ses formes, de lâimportance du sexe dans une relation Ă la consommation du sexe de maniĂšre gĂ©nĂ©rale et elle le fait toujours avec un malin recul qui lui Ă©vite de tomber dans des gĂ©nĂ©ralitĂ©s. Elle se montre vulnĂ©rable, parfois dĂ©routante et souvent touchante au dĂ©tour des nombreux monologues incarnĂ©s. Ainsi Cucumber est plus quâune simple comĂ©die, câest une Ćuvre poignante qui se rĂ©vĂšle militante quand on ne sây attend pas, frappant les esprits aussi violemment que lâhomophobie quâelle dĂ©nonce. En dâautres termes : Ă©pisode six. Une mini-sĂ©rie qui change, tout autant rĂ©ussie que ses sĆurs du mĂȘme crĂ©ateur comme la plus rĂ©cente Itâs a sin, sortie lâan dernier et mĂ©ritant plus de succĂšs.
8 Ă©pisodes de 45 minutes, disponibles sur myCanal
POSE đłïžââ§ïžâšđ„
Si Heartstopper et Cucumber permettent de mieux comprendre les enjeux actuels de la communautĂ© (en rĂ©sumĂ© devoir jongler avec lâacceptation de soi, le regard des autres, sortir des codes hĂ©tĂ©ronormatifs et faire face Ă des discriminations ou pire), POSE nous emmĂšne Ă la fin des annĂ©es 1980 dans un New York communautaire, Ă la dĂ©couverte dâune sous-culture LGBTQ+ majeure. Câest un drame flamboyant de trois belles saisons qui a pris fin en 2021 et que lâon doit au grand Ryan Murphy qui signe lĂ surement sa plus belle production -lui qui est un ponte de lâindustrie avec entre autres les franchises American Crime Story et American Horror Story. La sĂ©rie est disponible chez nous sur myCanal.
Alors quâest-ce quâelle raconte ? đ
A lâaube de lâeffroyable Ă©pidĂ©mie du SIDA, des maisons de la communautĂ©s LGBTQ+ black et afro-latino du Bronx sâaffrontent chaque weekend dans des cĂ©lĂ©brations festives et inclusives nommĂ©s balls, une sorte de safe space compĂ©titif oĂč tout le drapeau est invitĂ© Ă voguer, dĂ©filer, danser et bien sĂ»r : poser.
Pourquoi câest top ? đ
POSE est certainement la sĂ©rie la plus connue de cette sĂ©lection, elle a en effet beaucoup fait parler -en bien- Ă son lancement en explosant le nombre dâacteurs·ices transgenres engagé·es dans une production audiovisuelle. Mais elle ne se limite pas Ă une simple avancĂ©e des reprĂ©sentations des personnes trans, la sĂ©rie est une vraie leçon de fiertĂ©, tant pour le militantisme quâelle met en avant que pour sa façon de couronner la magnificence de ses personnages. Elle procure ce trop rare effet waouh Ă chaque Ă©pisode quand la camĂ©ra rĂ©alise un travelling magique pour faire vivre lâambiance de fĂȘte des balls sur ces tubes iconiques dâune autre Ă©poque. Costumes impensables au succĂšs imparable, chorĂ©graphies hypnotisantes, rĂ©pliques assassines du MC et trophĂ©es dĂ©mesurĂ©s. Les acteurs brillent, les personnages respirent. Tout y est. Et lâeuphorie de ces scĂšnes doit beaucoup Ă la superbe rĂ©alisation qui donne son Ăąme Ă la sĂ©rie, oscillant entre plans larges sur la foule effervescente et plans serrĂ©s sur la star dĂ©filante. Je le concĂšde, certaines scĂšnes hors des balls sont un peu trop fleurs bleues et tomberaient presque dans le cheap avec leur musique de tĂ©lĂ©film, Ă lâimage du gĂ©nĂ©rique de la sĂ©rie, mais on dira que câest lâexception qui confirme la rĂšgle. POSE câest donc ce voyage artistique qui nous transporte Ă chaque Ă©pisode dans la cĂ©lĂ©bration de la beautĂ© de ses membres, de leurs talents, crĂ©ant des catĂ©gories pour tous et toutes, afin que chacun·e trouve sa place et arrive Ă sâaccepter.
Mais ce monde de fĂȘte est en quelque sorte la partie Ă©mergĂ©e de lâiceberg, câest un univers parallĂšle crĂ©Ă© de toute piĂšce pour faire face Ă -et non fuir- la prĂ©caritĂ© des protagonistes. Quâils soient gay ou trans, la sanction familiale Ă la dĂ©couverte de leur identitĂ© Ă©tait sans pitiĂ© et sans appel. La force des personnages, la solidaritĂ© dont ils font preuve et leur combativitĂ© pour rĂ©veiller les consciences du reste du monde quand le SIDA les dĂ©cimait tĂ©moignent dâune rĂ©silience documentaire inimaginable. Le scĂ©nario nâoublie donc pas leur quotidien difficile, entre sĂ©jour Ă lâhĂŽpital, travaux dangereux et classe supĂ©rieure Ă©crasante. On retrouve ici la recette magique de Ryan Murphy avec ses happy ending, ses punchlines sassy et des personnages attachants qui grandissent au fil des Ă©pisodes. Et si les querelles existent, la fĂ©rocitĂ© de la compĂ©tition des balls nâa dâĂ©gal que sa bienveillance, et POSE montre en image la dĂ©finition mĂȘme de la communautĂ©. Toutes ces personnes qui se serrent les coudes, sâaident dans les moments difficiles sans mĂȘme y penser et restent fiers, cĂ©lĂ©brant chaque semaine leur diffĂ©rence qui fait leur force. Un message Ă ne jamais oublier.
Hors-séries (ça existe)
Coming out đïžđ©âđ€
Un podcast exclusif Spotify important et porteur dâespoir oĂč chaque Ă©pisode voit une personne publique diffĂ©rente -de la musique, du cinĂ©ma, de lâhumour ou mĂȘme de la politique- vient raconter son coming out, de sa plus tendre enfance jusquâĂ aujourdâhui. Des rĂ©cits touchants, sous forme de monologue, accompagnĂ©s dâun paisible fond musical. Instructif, rassurant, passionnant. Un podcast militant qui aidera de nombreuses personnes inquiĂštes Ă lâidĂ©e de sortir du placard et qui donnera Ă leurs proches des clĂ©s de comprĂ©hension pour faciliter cette dure Ă©tape. On devrait tous lâĂ©couter !
Mes épisodes préférés : Aloïse Sauvage, Marie-Clémence Bordet-Nicaise, Xavier Dolan, Mounir Mahjoubi, Fanny Salvat, Céline Pham, Pomme, Christophe Beaugrand
ArrĂȘte avec tes mensonges, Philippe Besson đđ”
Auteur Ă succĂšs avec son Ă©criture efficace et prenante, Philippe Besson propose pour la premiĂšre fois -en 2017- avec ArrĂȘte avec tes mensonges un roman autobiographique qui dĂ©bute pendant sa jeunesse. Evidemment ses livres prĂ©cĂ©dents empruntaient beaucoup Ă sa vie personnelle et son amour pour les garçons mais cette fois il tombe dans le vrai avec une histoire saisissante.
Comme dans Heartstopper, on retrouve deux adolescents qui se dĂ©couvrent Ă lâabri des regards alors que tout les oppose. Seulement des dĂ©cennies auparavant et dans un milieu rural, leur histoire est vouĂ©e Ă sâarrĂȘter. Aussi Ă©mouvant que facile Ă lire, ArrĂȘte avec tes mensonges parle avec candeur et pudeur de la dure sentence des amours homosexuels autrefois interdits.
Flee đŠđ«đȘđș
Disponible gratuitement sur Arte, tu nâas quâĂ cliquer sur ce lien, câest lâhistoire vraie poignante dâAmin, rĂ©fugiĂ© afghan homosexuel qui a fuit son pays avec sa famille Ă la fin des annĂ©es 1980 pour survivre. Un pĂ©riple bouleversant, aussi difficile Ă raconter quâĂ voir car terriblement rĂ©el. Un documentaire animĂ© qui a gagnĂ© de nombreuses rĂ©compenses et vous comprendrez vite pourquoi. Et petit bonus, câest Kyan Khojandi qui fait le doublage français !
120 battements par minute đđ
Disponible sur Netflix, câest un film français de 2017 cĂ©sarisĂ© et palmĂ© Ă Cannes, rien que ça. Une Ćuvre marquante qui retrace les actions dâAct Up Paris dans les annĂ©es 90 qui visent Ă rĂ©veiller la sociĂ©tĂ© sur la terrible Ă©pidĂ©mie du SIDA qui dĂ©cime la communautĂ© LGBTQ+ dans lâindiffĂ©rence gĂ©nĂ©rale. Naviguant entre amours, fĂȘtes et enterrements, les protagonistes cherchent Ă faire changer lâopinion, combattant ignorance et prĂ©jugĂ©s. Un magnifique film qui fait Ă©cho aux sĂ©ries POSE et Itâs a sin mentionnĂ©es plus haut. Et dans un contexte covid oĂč lâon voit les difficultĂ©s de combattre une pandĂ©mie quand elle est la prioritĂ© numĂ©ro 1, on ne peut que mieux comprendre lâhorreur dĂ©chirante de lâĂ©poque et lâextrĂȘme nĂ©cessitĂ© dâassociations comme Act Up.
Encore + de séries (de tout pays et toute plateforme)
SKAM France (Saison 3) đ«đ·đ« Slash.tv
Adaptation française de la sĂ©rie ado norvĂ©gienne, la troisiĂšme saison suit le coming out de Lucas qui se dĂ©couvre des sentiments pour le mystĂ©rieux Elliott. Une magnifique romance qui parle avec Ă©motion de cette Ă©tape difficile mais aussi du trouble bipolaire. De loin lâune des meilleurs saisons de la sĂ©rie et pas besoin dâavoir vu les deux premiĂšres pour la regarder, alors fonce !
10 Ă©pisodes de 20 minutes, gratuits et disponibles en cliquant ici
Feel Good đŹđ§đ©ââ€ïžâđ© Netflix
Petite note : je mâexcuse de la trop faible reprĂ©sentation des L dans cette sĂ©lection. Cette sĂ©rie est une vraie dĂ©couverte qui mâaide Ă y pallier.
Mae, une canadienne installĂ©e Ă Londres qui tente de percer comme standuppeuse (horrible Ă lâĂ©crit ce mot, dĂ©solĂ©), tombe amoureuse de George, une britannique encore dans le placard. En parallĂšle de sa lutte contre ses addictions, Mae subit quelques humiliations liĂ©es Ă la double vie de George. Une dramĂ©die lesbienne romantique aussi hilarante que touchante, avec Lisa Kudrow (Phoebe dans Friends svp) comme maman poule, on ne peut que regarder !
2 saisons de 6 Ă©pisodes de 25 minutes
All you need đ©đȘđșmyCanal
Berlin, eldorado gay avec sa vie nocturne et son fleuve tranquille, câest ici que Vince et Levo dĂ©couvrent respectivement leurs premiers problĂšmes de couples -entre libĂ©ration sexuelle, rĂ©actions dĂ©licates face Ă la discrimination et le regard des autres, acceptation de soi, racisme, jalousie. Ne faites pas gaffe aux musiques douteuses du premier Ă©pisode, câest une sĂ©rie de qualitĂ© qui sâintĂ©resse au couple gay comme peu lâont fait !
1 saison de 5 Ă©pisodes de 24 minutes disponible, la deuxiĂšme arrive đ€
Transparent đșđČâĄïž Prime Video
Un pĂšre de famille juive annonce Ă ses trois enfants -dans leurs trentaines- quâil va entamer sa transition de genre et ose se montrer comme elle est. Une comĂ©die dramatique qui explore aussi les vies amoureuses et sexuelles desdits enfants -parentalitĂ©, lesbianisme, bisexualitĂ©, non-binaritĂ©- et des nouvelles amies trans de Maura, tout en questionnant les aspirations spirituelles de chacun et chacune.
4 saisons de 10 Ă©pisodes de 20 minutes
Betty đșđČđčđ đżââïž OCS
Une bande de skateuses Ă Brooklyn peine Ă trouver sa place dans ce milieu masculin fermĂ© et commence Ă se regrouper entre elles pour mieux vivre leur passion. Une superbe comĂ©die fĂ©ministe trĂšs chill, faite de tranches de vie quotidiennes de nos protagonistes plutĂŽt LGBTQ+, entre sport, amour, amitiĂ©s mais surtout quĂȘte dâun monde plus respectueux.
2 saisons de 6 Ă©pisodes de 25 minutes
Prochain article » un guide dĂ©calĂ© pour Ă©viter de regarder une sĂ©rie quâil ne faut pas dans un transport en commun !
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